Les entreprises extractives présentes dans la région de Thiès (ouest) ont contribué à hauteur de 40 milliards de francs CFA à l’économie nationale, pour l’année fiscale 2016, contre 29 milliards en 2015, soit une contribution en hausse de 26%, a indiqué jeudi le président du comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), Mankeur Ndiaye.
« Thiès reste la première région minière du Sénégal en termes de contribution dans l’économie nationale. Les entreprises minières ont contribué à hauteur de 29 milliards de francs CFA en 2015 et 40 milliards francs CFA en 2016 », a-t-il dit au cours d’un atelier de publication des rapports de conciliation ITIE portant sur les années 2015 et 2016.
L’ITIE se veut un instrument de réforme pour les pouvoirs publics et un outil d’aide à la décision pour le commandement territorial, les élus locaux et les agences décentralisées en charge du développement.
Il ambitionne de délivrer au public, des informations actualisées pour garantir une meilleure compréhension des contributions du secteur extractif au développement économique et social du Sénégal.
Selon Mankeur Ndiaye, la tendance haussière de la contribution des entreprises extractives à l’économie nationale « s’explique par la relance des Industries chimiques du Sénégal (ICS) et par l’augmentation des productions de Dangote et de Grande cote opérations (GCO) ».
L’entreprise Dangote, du nom du milliardaire nigérian Aliko Dangote, qui en est le promoteur, investit au Sénégal dans le secteur de la cimenterie, tandis que la société GCO est spécialisée dans l’exploitation du zircon.
Le rapport de l’ITIE présenté par Mankeur Ndiaye fait par ailleurs état d’une hausse de 26% des contributions des entreprises présentes dans la région de Thiès entre 2015 et 2016.
« Le sens de notre démarche c’est de faire en sorte que les populations sénégalaises sachent exactement de quelles ressources elles disposent, quels revenus elles tirent de leurs ressources et qu’est-ce qu’on doit faire de ces ressources », a relevé le président du comité national de l’ITIE.
« Ce que nous faisons dans l’intérêt des populations. Il est dit dans la Constitution que les ressources minières appartiennent aux peuples. C’est fondamental, les ressources minières n’appartiennent pas au gouvernement », a insisté Mankeur Ndiaye.
Au-delà de la stratégie de communication déployée à l’endroit des populations, il également important pour les collectivités locales d’être informées sur les ressources qui sont exploitées dans leur périmètre, selon Mankeur Ndiaye.
« C’est pourquoi, la question de la péréquation a été soulevée parce qu’il y a un texte qui permet d’allouer une partie des ressources minières surtout aux collectivités locales », a-t-il ajouté.
Après l’étape de Thiès, le comité nationale de l’ITIE compte se rendre dans les prochains mois à Kédougou, région « très importante » pour le pays, avant d’aller à Matam, une zone d’exploitation du phosphate, puis à Saint-Louis, qui abrite une bonne partie des gisements d’hydrocarbures découverts au Sénégal ces dernières années.
Source: Aps
COMMENTS