Alors que la pandémie affectait gravement la demande pétrolière et les prix du baril, d’importantes restructurations se préparaient en coulisse dans le secteur. Même si elles n’ont finalement pas abouti cela témoigne de l’ampleur des turbulences qu’il a traversées.
D’après le Wall Street Journal, Exxon Mobil et Chevron, les deux plus grands producteurs américains de pétrole ont discuté l’année dernière d’un projet de fusion. Le quotidien a précisé que les dirigeants (respectivement Darren Woods et Mike Wirth) ont échangé sur la question, au plus fort de la pandémie, qui a lourdement affecté leurs activités respectives.
« Les discussions étaient préliminaires et ne sont pas en cours, bien que les deux PDG aient la possibilité de les reprendre », a précisé une source proche du dossier.
En cas de succès, cette fusion serait l’une des plus importantes de l’histoire et engendrerait la deuxième plus grande société pétrolière du monde en termes de capitalisation boursière et de production, derrière Saudi Aramco, la société publique saoudienne du pétrole. La capitalisation boursière de Saudi Aramco est de 1 800 milliards de dollars. Celle d’Exxon est de 190 milliards de dollars et celle de Chevron de 164 milliards de dollars.
Aujourd’hui, une fusion de ces deux géants pourrait se heurter à des problèmes de réglementation et d’antitrust. Par contre, elle serait probablement passée sous l’administration précédente, qui affichait un soutien sans faille au secteur.
Les difficultés rencontrées par Exxon Mobil étaient telles que la compagnie a été évincée du Dow Jones en aout dernier face à ses contre-performances. Elle était inscrite sur l’indice depuis 1928 et en était le joyau à une époque où le prix du baril était à ses sommets.
Chevron, qui a également été frappé par la baisse de la demande de pétrole, a pris des mesures pour réduire ses coûts et rationaliser ses opérations. Les deux entreprises vont réduire leurs personnels au cours des prochaines années, ainsi que leurs budgets d’exploration.
Agence Ecofin
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