Suite au refus du Nigeria d’attribuer à nouveau le bloc OPL 245 à Eni, la firme italienne s’est tournée vers le CIRDI afin qu’il mène une procédure d’arbitrage qui lui permettra d’obtenir gain de cause. Abuja reproche à Eni d’avoir initialement corrompu des fonctionnaires pour obtenir le bloc.
La société pétrolière italienne Eni vient de déposer une demande d’arbitrage contre le Nigeria auprès de l’organe de règlement des différends de la Banque mondiale (CIRDI), concernant l’affaire OPL 245, le plus gros scandale de corruption dans le secteur pétrolier nigérian.
Un porte-parole d’Eni a déclaré que la demande d’arbitrage vise à protéger les investissements de la société et ses investisseurs et qu’il est convaincu d’une solution satisfaisante pour les deux parties. Pour Eni, ce refus du Nigeria viole leur accord d’investissement.
« Plus précisément, nous soutiendrons que les actions du Nigeria violent de multiples dispositions du traité bilatéral d’investissement par une campagne de réclamations infondées contre Eni et en conditionnant de manière inappropriée la conversion d’OPL 245 en OML », indique le document d’Eni devant le CIRDI.
Il faut noter que Shell n’a pas participé à la demande.
Après les accusations selon lesquelles Eni et son partenaire Shell ont graissé la patte à des agents de l’Etat pour obtenir le bloc, le périmètre est retourné dans l’escarcelle de la fédération qui refuse de restituer le bloc à Eni et Shell. Il s’agirait de plus d’un milliard de dollars dépensés par les compagnies étrangères dans des circuits illégaux.
Le mois dernier, le Nigeria a réclamé 1,092 milliard de dollars pour les dommages subis.
Agence Ecofin
COMMENTS