BW Energy a élaboré un nouveau plan de développement sur son projet gabonais Hibiscus/Ruche. Celui-ci va lui permettre de réduire ses dépenses, ses émissions de CO2 et le prix de production du baril dans le pays. La compagnie pourra ainsi mieux s’adapter à la crise du secteur.
Au Gabon, le producteur de pétrole BW Energy a mis au point un plan de développement alternatif pour son champ satellite Hibiscus/Ruche, situé dans la licence de Dussafu en offshore. Ainsi, il a acquis deux plateformes de forage à vérin, les unités jumelles Atla et Balder, construites en 2003, pour une enveloppe de près de 15 millions de dollars.
Ces deux plateformes seront plus tard converties pour assurer la production sur le site. Une manœuvre qui permettra de réduire les investissements en capital d’environ 100 millions de dollars par rapport au plan de développement initial et de réduire le temps nécessaire à la première production d’huile.
Selon les données produites par l’industrie, les projets de conversion de plateformes de forage et leur redéploiement pour la production permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 70 à 80 %. Ceci grâce surtout à une réduction de la consommation d’acier et des durées de montage en chantier plus courtes.
Le nouveau plan de développement devrait faire baisser le prix de production du baril estimé pour Hibiscus/Ruche (phases 1 et 2) à environ 25 dollars. Avec l’augmentation prévue de la production d’Hibiscus/Ruche, le coût d’exploitation de la licence de Dussafu, y compris le champ Tortue, devrait baisser à environ 11 dollars par baril.
« Nous bénéficions de la disponibilité d’unités de haute qualité à des prix très attractifs en raison de l’effondrement actuel du marché du forage. En réutilisant les installations, nous obtiendrons également une réduction substantielle des émissions de CO2 liées au développement du champ par rapport à une plateforme nouvellement construite […]. », a commenté Carl Krogh Arnet, le PDG de BW Energy.
Cela rend désormais très probables de nouveaux développements dans la zone Hibiscus/Ruche. Il faut à ce propos dire que les géologues de la société envisagent une hausse de la base exploitable sur place durant les prochaines campagnes d’exploration. Selon le plan de développement approuvé, les ressources prouvées 2P sont de 112 millions de barils de pétrole récupérable, pour un investissement nécessaire de 660 millions de dollars.
Agence Ecofin
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