Le projet de loi de réforme du secteur pétrolier a été soumis au Sénat nigérian par le président Buhari, après plusieurs années d’âpres négociations sur la forme et le fond du texte. Si elle passe, la loi va entre autres, permettre une privatisation de la NNPC.
Au Nigéria, le président Muhammadu Buhari vient d’envoyer au Sénat le projet de loi de réforme du secteur pétrolier. Le document prévoit la privatisation de la société publique du pétrole (NNPC), la modification des redevances sur les eaux profondes et la suppression des principaux organismes de réglementation au profit de nouvelles institutions.
De cette façon, la NNPC deviendra une société à responsabilité limitée. Le gouvernement paierait alors en espèces les actions de la société et celle-ci fonctionnerait comme une entité commerciale sans accès aux fonds de l’État. Théoriquement, cela permettra de lever des fonds pour la société en difficulté.
Selon des précisions apportées par Reuters, la redevance pour les champs offshore produisant moins de 15 000 barils par jour passera ainsi de 10 à 7,5 %. Le projet modifierait également une redevance basée sur le prix afin qu’elle s’applique lorsque le prix du pétrole dépasse 50 dollars par baril, au lieu de 35 dollars.
La nouvelle législation, si elle entre en vigueur, entraînera un meilleur attrait du secteur pétrolier nigérian pour les investisseurs. Le pays souffre, depuis plus de 10 ans, d’un manque crucial de nouveaux investissements.
Le texte actuellement en vigueur n’a pas été mis à jour depuis les années soixante, en raison de la nature sensible de toute modification des taxes pétrolières, des conditions et du partage des recettes.
Agence Ecofin
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