Le Nigéria s’apprête à proposer, l’année prochaine, des périmètres d’exploration pétrolière en eaux profondes et ultra-profondes. Cette opération marquera le retour des investissements dans ce segment pour le principal producteur africain de brut, après 14 ans d’absence.
Le week-end dernier, Mele Kyari (photo), le patron de la société publique nigériane du pétrole (NNPC), a fait savoir que le gouvernement fédéral prépare le programme d’octroi de licences pétrolières en eaux profondes et ultra-profondes, qui aura lieu l’année prochaine. Ces périmètres, a-t-il ajouté, seront logés dans le bassin du delta du Niger, qui produit déjà plus de 80% du brut nigérian.
Le dernier cycle de licences du pays remonte à 2007.
Le Nigéria compte ainsi profiter du rebond annoncé des cours de l’or noir pour attirer des investissements dans son secteur pétrolier qui souffre depuis plusieurs années d’une forte carence en nouveaux financements. De plus, ce programme s’inscrit dans la droite ligne des ambitions de la NNPC visant à porter la production à 3 millions de barils par jour, d’ici 2023 et à augmenter le niveau des réserves.
« Notre ambition est de passer à 40 milliards de barils de réserves prouvées et d’augmenter nos actifs gaziers. Pour ce faire, nous avons décidé d’aller dans les zones frontalières et il y en a un certain nombre. Actuellement, nous avons découvert un gisement dans le bassin de Benue pour une quantité substantielle », a affirmé Kyari, qui évoque ainsi la découverte annoncée récemment dans ce bassin et dont la taille n’est pas encore connue.
Un appel d’offres pour des blocs pétroliers, a eu lieu cette année, mais il couvrait des champs marginaux et était destiné uniquement aux compagnies locales. Les gagnants ne sont pas encore connus. Tout porte à croire que celui-ci s’ouvrira aux compagnies internationales qui ont les moyens techniques et financiers requis pour porter la production à 3 millions de barils par jour, dans les délais voulus.
Agence Ecofin
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