Le rapport d’un groupe de défense de l’environnement vient d’accuser Shell du déversement d’environ 45 000 barils de brut, dans le district de Bayelsa. La société s’en défend et évoque plutôt 43 barils.
Dans un rapport de plusieurs organisations de défense de la nature, datant de mars 2020, le pétrolier anglo-néerlandais Shell a été, une fois encore, accusé d’avoir déversé du pétrole dans le Delta du Niger, notamment à Nun Rivers, dans le district de Bayelsa. Le document évoque 45 000 barils ainsi déversés.
La société a rejeté ces allégations et a indiqué que le résultat de l’enquête menée par le régulateur sur l’incident montre qu’il s’agirait plutôt de 43 barils de pétrole qui se sont échappés.
L’affaire fait scandale, car Shell est accusée depuis plusieurs années de polluer la région avec ses déversements, et de nuire aux activités des populations riveraines.
Bamidele Odugbesan, responsable des relations avec les médias de Shell, a expliqué dans un communiqué que : « l’incident a été immédiatement signalé le 27 mars 2020 et des mesures rapides pour stopper le déversement et contenir la propagation de la fuite à la tête de puits, ont été mises en place », a ajouté le responsable.
Rappelons qu’au cours des dernières décennies, l’Ogoniland, région pétrolière de l’Etat de Rivers, située dans le Delta du Niger, qui concentre de nombreuses exploitations de Shell, a été lourdement polluée par les déversements de la compagnie. Récemment, il a été montré que la société ne tient pas ses engagements en vue de la décontamination de la région.
Agence Ecofin
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